La baisse des performances des élèves français a atteint un niveau alarmant selon une étude récente.
Face à cette situation, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a présenté plusieurs mesures pour améliorer le niveau scolaire. Celles-ci comprennent la rétention, la réforme des programmes, la création de groupes de compétences et la réforme des diplômes. Toutefois, ces initiatives suscitent des critiques ou sont considérées comme insuffisantes par les enseignants et les parents.
Un déclin historique au niveau international
Dans une enquête menée auprès de 690 000 jeunes dans 81 pays et territoires, il est apparu que le score moyen des pays examinés a connu une chute sans précédent. La France semble être particulièrement touchée par cette crise, avec des difficultés importantes en compréhension de lecture et en mathématiques.
Le plan d’action du gouvernement
Devant ces résultats alarmants, Gabriel Attal a annoncé toute une série de mesures pour inverser la tendance. Parmi celles-ci :
- Rétention décidée par les enseignants
- Importance accrue de la culture générale
- Groupes de niveau en fonction des performances des élèves
- Adaptation des cursus pour les élèves en difficulté
- Réforme des diplômes
Les enseignants maîtres de la rétention
Gabriel Attal a annoncé la publication d’un décret en 2024 autorisant les équipes pédagogiques à décider si un élève doit redoubler ou non. Cette mesure vise à lutter contre les passages forcés en classe supérieure malgré des lacunes importantes. Cependant, certains enseignants critiquent cette approche en estimant que les gammes accentuent les inégalités sociales.
La révision des programmes scolaires pour une culture générale moins volumineuse
Pour donner plus d’importance à la culture générale tout en consolidant les compétences clés, le ministre souhaite rendre celle-ci plus légère. Ainsi, dès septembre, les programmes CP-CE2 seront modifiés, puis progressivement adaptés pour les années suivantes. Toutefois, Amélie Lapprand, co-secrétaire départementale FSU-SNUipp du Doubs, estime qu’il ne suffit pas de changer les contenus ou les compétences travaillées pour améliorer l’éducation.
Des groupes de niveau pour mieux répondre aux besoins des élèves
Afin de faire face aux difficultés scolaires, Gabriel Attal a annoncé la création de groupes de niveau au collège pour les classes de français et de mathématiques. À partir de l’année prochaine, les élèves de 6ème et de 5ème seront répartis en trois groupes selon leur niveau dans ces deux matières. Un cursus adapté permettra aux élèves les plus en difficulté de bénéficier d’un renforcement en français et en mathématiques au détriment d’autres enseignements, avec l’accord des enseignants et des familles.
Des inquiétudes sur un enseignement à deux vitesses
Cependant, ces mesures n’ont pas convaincu certains parents, qui craignent une fracture sociale entre les élèves et un risque de stigmatisation. Pour Amélie Lapprand, imposer une méthode unique d’enseignement en mathématiques est également mal perçu par les enseignants.
Vers un changement plus global pour l’éducation en France ?
Si les mesures annoncées visent à répondre à l’urgence de la situation, il reste encore beaucoup de travail pour réformer en profondeur le système éducatif français. La collaboration entre le gouvernement, les enseignants, les parents et les élèves sera essentielle pour garantir une éducation de qualité pour tous et améliorer le niveau scolaire sur le long terme.