Situation actuelle du marché du travail
Les employés sont souvent pris au piège entre rester dans une entreprise où ils ne se sentent plus satisfaits et quitter leur emploi sans avoir trouvé un nouveau poste. Deux options s’offrent à eux : chercher une autre entreprise avant de partir, ou bien tenter de négocier une rupture conventionnelle qui leur permettrait de toucher les allocations chômage. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe désormais une solution alternative pour changer de carrière tout en percevant ces aides financières, même si l’employeur n’est pas d’accord pour signer une rupture conventionnelle.
Rupture conventionnelle et allocations chômage
La rupture conventionnelle est souvent considérée comme la seule voie possible pour quitter son emploi tout en ayant droit aux allocations chômage. Cependant, obtenir l’accord de son employeur pour une telle rupture peut s’avérer difficile. En effet, certaines entreprises craignent que cette option incite d’autres salariés à suivre le même chemin, avec des conséquences sur le moral des troupes et des coûts liés aux indemnités de rupture. Pour éviter cela, elles préfèrent encourager leurs employés à viser une promotion en interne ou à négocier leur salaire.
Une solution pour démissionner et recevoir les allocations chômage
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe une autre option en cas de désaccord avec son employeur pour la rupture conventionnelle : rejoindre un dispositif de création ou de reprise d’entreprise. Cette solution s’adresse aux salariés du secteur privé qui disposent d’un contrat à durée indéterminée (CDI) et qui ont travaillé au moins 5 ans dans une ou plusieurs entreprises. La condition est d’avoir un projet professionnel bien défini, et d’être prêt à s’engager dans cette nouvelle voie.
- Vérifier les critères d’éligibilité avant de démissionner :
- Être employé dans le secteur privé avec un CDI au moment de la démission.
- Avoir travaillé au moins 1 300 jours au cours des 60 derniers mois.
- Avoir un projet sérieux et valide de transition professionnelle.
- Rencontrer un conseiller en évolution professionnelle avant de démissionner :
- Si vous remplissez les trois conditions ci-dessus, prenez rendez-vous avec un conseiller en évolution professionnelle. Ce dernier vous aidera à optimiser votre dossier et à identifier toutes les méthodes pour réaliser votre projet sans rien oublier.
- Préparation et validation du dossier de transition professionnelle :
- Toujours avant de démissionner, remplissez votre dossier en fonction de votre projet. Une fois complet, envoyez-le au comité de validation de votre région et attendez 2 mois. L’objectif est d’obtenir un certificat qui valide le caractère réel et sérieux de votre projet professionnel afin de percevoir les allocations chômage.
- Inscription en tant que demandeur d’emploi :
- Si vous avez obtenu le certificat, vous avez accompli la partie la plus difficile ! Vous pouvez désormais démissionner et vous inscrire sur pole-emploi.fr dans un délai de 6 mois. Vous aurez un premier rendez-vous physique en agence et une fois pris en charge, vous recevrez l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) comme tout autre demandeur d’emploi.
Il est donc possible de changer de carrière sans craindre les conséquences financières, même si son employeur ne souhaite pas signer une rupture conventionnelle. Il suffit pour cela de remplir les conditions d’éligibilité et de suivre les étapes présentées ci-dessus. Ainsi, vous pourrez entamer sereinement votre transition professionnelle avec le soutien des allocations chômage.
