Ces maladies chroniques sont les causes de discrimination au travail

Le 14 décembre, le Défenseur des droits a publié son baromètre annuel sur la perception des discriminations dans l’emploi.

maladies chroniques
Ces maladies chroniques sont les causes de discrimination au travail !-© Freepik

Ce rapport propose un état des lieux de ces discriminations dans le monde du travail, tant privé que public, et se penche chaque année sur une problématique spécifique. Dans cette édition, les auteurs s’intéressent aux discriminations subies par les personnes atteintes de maladies chroniques, qui représentent un enjeu crucial. Selon l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail, la part de la population active touchée par ces maladies devrait atteindre 25 % d’ici 2025.

Définition des maladies chroniques

Une maladie chronique est une affection longue durée souvent associée à une incapacité ou des complications graves, qui évolue lentement et nécessite une prise en charge sur plusieurs années, selon le rapport.

À lire aussi : Voici 4 métiers qui offrent d’excellentes conditions de travail

Représentations négatives et invisibilité des symptômes

Les représentations sociales négatives liées à la maladie, l’invisibilité des symptômes et la peur de faire face à des discriminations contribuent à un déni collectif sur un sujet pourtant important, déplorent les auteurs dans leur introduction. Par ailleurs, un quart des personnes actives ayant une maladie chronique considèrent que pouvoir maintenir leur emploi est un facteur d’amélioration de leur santé.

Discriminations et harcèlement moral

Concernant les discriminations, 55 % des personnes malades déclarent avoir vécu des situations de harcèlement moral au travail, contre 35 % pour le reste de la population. 30 % ont été confrontés à des remarques stigmatisantes lors d’entretiens d’embauche, contre 13 % pour le reste de la population active. Lorsque la maladie chronique est visible, les discriminations sont trois fois plus importantes. Les individus qui connaissent des limitations dans leurs activités habituelles en raison de leur maladie sont quatre fois plus susceptibles d’être discriminés que ceux ne présentant pas de telles restrictions.

  • 55 % des personnes atteintes de maladies chroniques signalent du harcèlement moral au travail
  • 30 % ont fait face à des commentaires stigmatisants lors d’entretiens professionnels
  • Les discriminations augmentent lorsque la maladie est visible
Lire aussi :  5 manières méconnues à tester pour gagner de l'argent grâce à ChatGPT

Le soutien limité des employeurs

Une loi de 2005 reconnaît ces maladies comme des handicaps : en conséquence, les employeurs doivent mettre en place des mesures appropriées pour assurer aux travailleurs l’accès ou le maintien de l’emploi correspondant à leurs qualifications.

Notez que les individus âgés de 50 à 64 ans qui occupent des fonctions de cadre avec des contrats à durée indéterminée ou travaillent en tant que fonctionnaires, et qui ont plus de 15 ans d’ancienneté, sont plus susceptibles de signaler leurs problèmes de santé à leur hiérarchie.

Les solutions

Afin d’éviter la discrimination liée aux maladies chroniques, plusieurs pistes peuvent être envisagées :

  • Sensibiliser davantage les employeurs aux problématiques des maladies chroniques
  • Inciter les travailleurs atteints de telles maladies à faire part de leur situation afin de pouvoir bénéficier d’aménagements spécifiques dans le cadre professionnel
  • Mettre en place un accompagnement individualisé pour aider les personnes concernées à mieux gérer leur maladie tout en conservant leur emploi
Nicole

Nicole

En tant que journaliste passionnée, je m'appelle Nicole Ricci et je me distingue par mon expertise approfondie dans les domaines de l'économie, de la société et du monde du travail. Mon engagement à décortiquer les mécanismes complexes de l'économie contemporaine se traduit par des analyses pointues, offrant ainsi à mes lecteurs une compréhension éclairée des enjeux économiques. Mon savoir-faire s'étend également à la compréhension fine des dynamiques sociales, me permettant de contextualiser les événements économiques dans le tissu social. À travers une plume habile, je m'efforce de captiver et d'éduquer mon public, incarnant ainsi l'excellence journalistique en fusionnant rigueur intellectuelle et clarté narrative.