Révision du cadre de rémunération pour les emplois numériques dans l’administration publique
L’établissement d’un cadre par Dinum pour tous les emplois du secteur numérique au sein des administrations publiques a permis la redéfinition des valeurs salariales. Fixées sur une analyse des salaires du secteur privé, les tranches basses et hautes permettent de déterminer la rémunération en fonction de l’expérience de chaque candidat ou employé actuel dans les services publics. Mis en place en 2019, ce dispositif a été révisé dans une circulaire rédigée le 3 janvier 2024 par l’ancienne première ministre Elizabeth Borne.
Collaboration entre différentes instances et intégration de métiers en forte demande
Cette grille salariale est élaborée conjointement par la direction interministérielle du numérique, la direction générale de l’administration et de la fonction publique, ainsi que par la direction du budget, qui collaborent avec les acteurs RH et IT du secteur digital. Elle s’applique uniquement aux agents contractuels spécialisés dans la technologie numérique lors de leur recrutement, renouvellement de contrat ou simplement lors d’une augmentation salariale. Comparé à l’échelle précédente développée en 2019, de nouveaux métiers ont été ajoutés au Répertoire des Métiers de la Fonction Publique lors de sa prochaine mise à jour. Des métiers tels que l’acheteur IT, le gestionnaire d’actifs logiciels, le responsable du contrôle des marchés IT et le webmaster sont en voie de disparition.
Alignement des salaires avec la réalité du secteur privé
Dans sa circulaire, il est mentionné que les niveaux de salaire ont souvent été révisés à la hausse pour mieux correspondre à la réalité des emplois dans le secteur privé. Par exemple, pour un analyste de données ayant six ans d’expérience en informatique, la rémunération varie entre 54 400 € et 70 400 € de salaire annuel brut. Pour un candidat expérimenté, l’éventail se situe entre 61 200 € et 79 200 € brut annuel. Dans son guide de référence pour salaire en 2024, le gouvernement a remplacé les plafonds par des tranches basses et hautes en fonction de l’expérience du candidat.
Incitations aux CDI et augmentation des salaires
Les salaires sont en hausse, tout comme les stimulations pour les contrats à durée indéterminée (CDI). Ce même constat s’applique également à la revalorisation d’un agent contractuel embauché en tant que scrum master ayant 25 ans d’expérience : dans ce cas, la rémunération oscille entre 69 700 € et 103 400 € brut annuellement.
- Ingénieur DevOps : début de carrière à 46 800 € annuels, avec une fourchette basse de 52 700 € et une fourchette haute de 68 200 € pour un profil intermédiaire. Un professionnel expérimenté peut gagner jusqu’à 79 200 € et jusqu’à 89 000 € après dix ans d’expérience.
- Analyseurs de détection d’intrusion et analystes de réponse aux incidents sont également bien positionnés en raison de l’augmentation des cyberattaques.
Mettre en place des CDI pour répondre aux défis de rétention des talents et de souveraineté numérique
La circulaire recommande également de recourir aux contrats à durée indéterminée (CDI) pour les emplois fortement sollicités afin d’améliorer considérablement l’attrait du secteur numérique public et de faire face aux enjeux de fidélisation des collaborateurs et à la question de la souveraineté numérique. Cela montre bien que le gouvernement prend conscience des opportunités offertes par ces nouvelles spécialisations pour renforcer ses services tout en proposant des conditions de travail plus attractives pour les candidats.