Les inégalités économiques et sociales ont un impact considérable sur la santé des individus.
Une étude récente du Ministère de la Santé démontre que les personnes les moins privilégiées sont beaucoup plus exposées aux risques de développer des maladies chroniques, c’est-à-dire graves et persistantes, par rapport à ceux qui disposent d’un niveau de vie plus élevé.
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Un fardeau disproportionné pour les 10 % les plus pauvres
Le rapport publié souligne que les 10 % les plus pauvres de la population française sont presque trois fois plus susceptibles de souffrir de diabète que les 10 % les plus riches. Cette probabilité est également 2,2 fois supérieure pour les maladies hépatiques et pancréatiques, ainsi que pour les troubles psychiatriques. Les personnes les plus démunies sont par ailleurs 1,6 fois plus exposées aux maladies respiratoires chroniques et 1,5 fois plus exposées aux pathologies neurologiques ou dégénératives, telles que la maladie de Parkinson et celle d’Alzheimer.
- Risque de diabète : 2,79 fois supérieur pour les 10 % les plus pauvres par rapport aux 10 % les plus riches
- Risque de maladies hépatiques ou pancréatiques : 2,20 fois supérieur pour les 10 % les plus pauvres par rapport aux 10 % les plus riches
- Risque de maladies psychiatriques : 1,95 fois supérieur pour les 10 % les plus pauvres par rapport aux 10 % les plus riches
- Risque de maladies respiratoires chroniques : 1,58 fois supérieur pour les 10 % les plus pauvres par rapport aux 10 % les plus riches
- Risque de maladies neurologiques ou dégénératives : 1,49 fois supérieur pour les 10 % les plus pauvres par rapport aux 10 % les plus riches
- Risque de maladies cardiovasculaires : 1,36 fois supérieur pour les 10 % les plus pauvres par rapport aux 10 % les plus riches
- Risque de cancers : 0,90 fois inférieur pour les 10 % les plus pauvres par rapport aux 10 % les plus riches
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Impact des catégories socioprofessionnelles sur les inégalités de santé
Ces inégalités de santé ne se limitent pas uniquement à la répartition des revenus entre les individus. Il existe par ailleurs un lien étroit entre les différentes catégories socioprofessionnelles et le risque de développer ces pathologies chroniques. Les ouvriers sont deux fois plus susceptibles d’être atteints de diabète que les cadres supérieurs, tandis que les employés ont deux fois plus de risques de souffrir de troubles psychiatriques.
Conséquences des maladies chroniques sur la qualité de vie
Les maladies chroniques, qui représentent environ cinq millions de personnes en France, ont un impact non négligeable sur la qualité de vie des individus. Sans ces pathologies, les écarts d’espérance de vie à la naissance entre les populations les moins privilégiées et les plus aisées seraient réduits d’un tiers, selon les auteurs de l’étude
En outre, les personnes souffrant de telles affections sont ainsi plus susceptibles de rencontrer des difficultés dans leur vie quotidienne du fait de l’appauvrissement généralisé engendré par les problèmes de santé et les limitations fonctionnelles associées. Les dépenses engagées pour les soins médicaux et les traitements peuvent entraîner des sacrifices financiers importants, amplifiant encore les inégalités économiques et sociales existantes.