Dans un contexte marqué par des tensions sur le marché du travail, une étude publiée le 7 décembre par France Stratégie se penche sur la qualité de l’emploi dans l’Hexagone.
Cette analyse révèle l’émergence de six groupes de professions caractérisés par des critères différents en termes de qualité de l’emploi. L’étude souligne également que les professions très qualifiées ne sont pas épargnées par les facteurs de pénibilité au travail.
Les indicateurs de qualité de l’emploi analysés
L’étude menée par France Stratégie analyse plusieurs indicateurs permettant de mesurer la qualité de l’emploi, tels que le type de contrat, l’accès à la formation ou encore les conditions de travail liées à la pénibilité. Ce dernier aspect est défini comme l’exposition d’un salarié à un ou plusieurs facteurs de risque professionnel, qu’il s’agisse de contraintes physiques, d’un environnement agressif ou d’un rythme de travail spécifique.
La question de la qualité de l’emploi est devenue centrale ces dernières années, notamment avec la diminution du chômage et les tensions sur le marché du travail, mais aussi avec l’apparition des métiers dits « essentiels » pendant la crise du Covid-19. Ces métiers sont souvent caractérisés par des conditions d’emploi et de travail difficiles, réduisant ainsi la qualité de l’emploi.
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Six groupes de professions selon la qualité de l’emploi
Les indicateurs étudiés permettent de définir six groupes de professions en fonction de la qualité de l’emploi :
- Les professions très qualifiées avec des critères de qualité généralement positifs
- Les professions administratives et commerciales à niveau intermédiaire
- Les métiers du secteur médico-social et de la santé
- Les emplois peu qualifiés dans les services aux particuliers
- Les professions industrielles et artisanales
- Les emplois liés au transport et à la logistique
À noter que même les professions hautement qualifiées, qui présentent les critères les plus favorables en matière de qualité de l’emploi, subissent également des facteurs de pénibilité, notamment en ce qui concerne les horaires de travail.
La qualité de l’emploi liée à l’attractivité des métiers
Les auteurs de l’étude mettent en avant le lien entre la qualité de l’emploi et l’attractivité des professions. En effet, lorsque le taux de chômage est élevé, l’objectif principal est d’obtenir un emploi. Cependant, avec une tendance vers le plein emploi en France, la qualité de l’emploi devient un enjeu crucial pour attirer les candidats.
La récente réforme des retraites, qui a repoussé l’âge de départ à la retraite de deux ans, impacte aussi l’un des indicateurs étudiés par les auteurs, celui de la soutenabilité du travail, c’est-à-dire la capacité à poursuivre une activité professionnelle jusqu’à la retraite.
Pistes pour améliorer la qualité de l’emploi
L’étude souligne que l’amélioration de la qualité de l’emploi ne peut pas se limiter à une augmentation des salaires. En effet, les aspects liés à la pénibilité au travail et aux conditions d’emploi ont un poids significatif dans la perception de la qualité d’un métier.
Ainsi, une meilleure qualité de l’emploi pourrait être un levier pour renforcer l’attractivité des métiers et favoriser le progrès social. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de mettre en place des politiques visant à améliorer notamment les conditions de travail, l’accès à la formation ou encore les possibilités d’évolution professionnelle.
