Le groupe d’experts sur le salaire minimum estime que l’augmentation au 1er janvier 2024 sera de 1,7 %, ce qui ferait passer le salaire minimum mensuel net de 1383 € à 1406 €.
Alors que le gouvernement se prépare à annoncer cette hausse, l’attention se porte non seulement sur la manière dont elle affectera les salariés au SMIC, mais également sur l’ensemble de l’économie française.
Répartition des employés payés au SMIC
Au seuil de la nouvelle année, les salariés doivent se préparer à bénéficier d’une augmentation de 1,7 % du salaire minimum. Cette hausse reflète les tendances économiques actuelles et soulève d’importantes questions sur le marché du travail. La France a connu un nombre record de salariés du secteur privé payés au SMIC en janvier 2023, avec 17,3 %.
- Les femmes sont particulièrement touchées : elles représentent 57,3 % des salariés au SMIC.
- Ce phénomène de compression salariale est visible dans certains secteurs où les salaires les plus bas sont alignés sur le SMIC, créant une fusion entre les employés expérimentés et les novices.
L’augmentation du SMIC au fil des années
Depuis janvier 2021, le salaire minimum a connu une augmentation totale de 13,5 %. Cela s’est traduit par une hausse du nombre d’employés payés au SMIC dans des secteurs comme les services, avec près de 20 % d’entre eux rémunérés à ce niveau, soit une augmentation de 3 points comparé aux années précédentes.
Maintien de la note AA pour la France
L’agence de notation Standard & Poor’s maintient la France avec une note AA. Le gouvernement considère cela comme une reconnaissance de ses efforts en matière de finances publiques.
Les véritables experts du SMIC selon Sophie Binet de la CGT
La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, conteste cette analyse et affirme que les véritables experts sur le SMIC sont les salariés eux-mêmes, surtout ceux qui sont rémunérés à ce niveau. Selon elle, cette augmentation rapide démontre la stagnation des salaires en France.
- Le nombre d’employés touchant le SMIC a augmenté depuis l’an dernier : de 2,5 millions à 3,1 millions.
- Les exonérations de charges sur les bas salaires contribuent également à cette stagnation, car une augmentation de 100 € pour un salarié au SMIC coûte 483 € aux employeurs.